Qui vient interrompre mon bourrage de gueule? [Alex]

Cet appel m’avait bouleversé. Pourquoi ce type, qui prétendait avoir connu ma mère m’appelait le jour de sa mort. Mon père étant partie voir ma grand-mère en France, je n’avais pas put aller le voir. Et ce mec, Mark Thomas. Qu’es ce qu’il me voulait, bon sang ! Alors, comme à mon habitude, j’étais allé me bourré la gueule pour oublier un peu. Non, pour tout oublier, ce mec, ma mère, mon père, ma vie, mon nom. J’entrais dans une boite de nuit, assez branché.

Que des filles sublimes, pas comme moi. En petit robe, s’amusant avec leurs copines, allant voir leurs mecs pour les slows. Et moi, toutes seule, me dirigeant directement vers le bar ou un chippendale servait des cocktails.

-TGV.
-Très bien ma belle.
-Oh, non, j’crois pas.

Il prit mon menton entre ses mains et me releva la tête, un sourire aux lèvres ; il avait le l’huile corporel partout, vus comment il brillait. Un simple boxer avec un élastique coince billet comme vêtement. Je repoussais ça main, et il s’écarta, commençant mon TGV.

-Faut pas être triste comme ça.
-Bon écouter, je viens pour me bourrer la gueule, alors faite moi mon cocktail et laissait mon, s’il vous plaît.
-Très bien mais sachez que si ça ne vas pas… Les barmans savent écouter les clients.

Soudain, un type –dans mon style, vint s’asseoir à côté de moi.

Messages : 671 Date d'inscription : 27/04/2009

Comme tous les soirs depuis que cette satanée harpie était venue lui parler, Alex avait débuté sa soirée par un petit tour dans la ville, errant à travers les rues et les bars, et cherchant désespérément quelque chose qui pourrait lui apporter un peu de réconfort. Il avait bien essayé d'appeler June ou même Coraline pour pouvoir leur
parler mais elles étaient toutes les deux occupées, l'une à une soirée
et l'autre chez une tante à l'autre bout de la ville. Il soupira. Il ne se sentait pas mal. Mais il se ne sentait pas bien non plus. Il ne ressentait plus rien. Et pourtant, Dieu sait qu'il aurait dû.
Comme pour sa première destination, ses pas le menèrent directement devant une boîte de nuit qu'il fréquentait souvent avant sa rencontre avec Mégane. Ce temps-là lui manquait. Si seulement il ne s'était jamais arrêté sous cet arbre pour reprendre son souffle ! Si seulement il n'avait jamais levé les yeux sur cette fille, sa vie serait restée comme avant...
Il secoua la tête et entra. Penser à ce qui aurait pu se passer ne l'aiderait pas. Et puis, avec elle, il avait été heureux... au moins le temps d'un instant.
Il se fraya un chemin à travers la foule et s'installa à une place libre devant le bar, comme un peu plus tôt dans la soirée, et commanda machinalement une petite bierre. Rien de très corsé : la dernière fois, ça avait failli mal tourner et il ne se sentait pas près de recommencer. Portant le verre à ses lèvres, il ferma les yeux et laissa la musique s'emparer de tous ses sens. Une larme imaginaire roula dans son esprit. Qu'allait-il faire maintenant ? Aurait-il le courage de tout laisser tomber ?

Je le dévisageais, mais il ne me vit pas. Il commanda une bière, et j’attendis que mon TGV arrive. Puis –coup classique, je me retournais sur mon tabouret, cognant mes genoux dans ceux de jeunes hommes. « Excusez-moi, et vive les douées ! » Lui dis-je sur un ton ironique, il ne releva que d’un « pas grave évasif. Je me penchais un peu, pour voir son visage, et surpris une larme qui roulait sur sa joue. Deux choix se posaient à moi. Soi je finissais de me bourrer la gueule et couché avec le premier mec qui voulait de moi, oubliant ce jeune homme et cette larme. Soi, j’essayais par tous les moyens de comprendre ce qui lui arrivait. Un instant, j’optais pour la deuxième. Mais un mec qui pleur en buvant une bière dans un club de strip-tease, ce n’est quand même pas très commun !

Je décidais donc d’entamer la conversation.

-Excusez-moi, ça n’a pas l’air d’aller…